Mémoire, rêves et cauchemars
Nous revenons sur ces phénomènes mystérieux que sont les rêves et les cauchemars pour comprendre leurs liens avec la mémoire.

Un adulte rêve en moyenne une heure et demie chaque nuit. Les rêves les plus intenses - imagés et à contenu émotionnel - se produisent durant les phases de sommeil paradoxal, plus longues en fin de nuit. Le tonus musculaire est alors au plus bas tandis que l’activité cérébrale est intense et les yeux effectuent des mouvements rapides sous les paupières fermées (d’où le nom de sommeil « paradoxal » (ou REM *).
En partie parce qu’elles se souviennent plus de leurs rêves, les femmes sont plus sujettes que les hommes aux cauchemars récurrents. En outre, être plutôt « du soir » les exposerait à une plus grande fréquence et intensité des cauchemars, comme l’a constaté une enquête auprès de 4000 personnes[2]. Cela indiquerait que le « chronotype » (être « du soir » ou « du matin ») influence la mémoire et les processus affectifs du sommeil, dont le rêve.
Pour mieux dormir, développons notre optimisme la journée, comme le suggère une enquête récente[3] !
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Les cauchemars sont à distinguer des terreurs nocturnes, qu'on retrouve essentiellement chez les enfants, et se caractérisent par une agitation brutale survenant généralement au début de la nuit, et ne laissent aucun souvenir.
*REM : Rapid Eye Movement
** Imagery Rehearsal Therapy
[1] Levin R & Nielsen T, Nightmares, Bad Dreams, and Emotion Dysregulation, A Review and New Neurocognitive Model of Dreaming, Current Directions In Psychological Science (2009), 18 (2) : 84-88.
[2] Nielsen T. Nightmares associated with the eveningness chronotype. J Biol Rhythms (2010), 25(1):53-62.
[3] R. Hernandez et al., The Association of Optimism with Sleep Duration and Quality: Findings from the Coronary Artery Risk and Development in Young Adults (CARDIA) Study. Behavioral Medicine (2019), https://doi.org/10.1080/08964289.2019.1575179
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