Mémoire et dépression
La dépression peut-elle entrainer une perte de la mémoire ? La mémoire peut-elle être « réparée» une fois l’épisode dépression terminé ? A-t-on déjà assez de recul pour connaître l’impact de la pandémie sur notre cerveau ? Francis Eustache, Neuropsychologue, Président du Conseil Scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires, et Catherine Thomas-Antérion, Neurologue et Docteur en neuropsychologie, et membre du Conseil Scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires, nous éclairent sur ces questions.

Seules les benzodiazépines – qui ne sont plus prescrites que pour des courtes périodes dans le cadre d’une dépression par exemple, en cas d’insomnie rebelle - sont pourvoyeuses de très nombreux effets secondaires après 65 ans. La balance bénéfice/risque est clairement défavorable pour les traitements chroniques, avec nombre d’effets indésirables potentiellement graves et source d’hospitalisation et de surmortalité́ : chutes, troubles cognitifs, troubles psychomoteurs et du comportement, accidents de la route, perte d’autonomie, survenue de tolérance et de dépendance, voire risque suicidaire selon une étude récente. (rapport HAS, 2012).
Enfin, un certain nombre d’études épidémiologiques pose la question d’un sur-risque de troubles cognitifs majeurs (maladie d’Alzheimer mais pas seulement) lors de leur consommation prolongée, ce qui a conduit à un message d’alerte de l’ANSM et à une réflexion sur leur prescription.
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