Les scientifiques s'accordent sur le fait de devoir traiter la maladie avant l'apparition des symptômes
Or une équipe française dirigée par le professeur Hélène Amieva, membre du conseil scientifique de l'Observatoire des Mémoires, et le Professeur Jean-François Dartigues (Inserm, Université de Bordeaux) ont prouvé qu'il était possible de détecter les premiers signes de la maladie entre 10 et 12 ans avant son diagnostic, avant même que les tests traditionnels ne puissent les démontrer. Plus inquiétant encore, des difficultés à effectuer des tâches simples (s'orienter, téléphoner, prendre ses médicaments) apparaissent entre 5 ans et demi et 6 ans et demi avant que la maladie ne soit déclarée.
Les études scientifiques
L’étude de Klein (2003) conclut à une préservation du sentiment d’identité au stade sévère de la maladie, mais avec un déficit de mise à jour. Cette recherche se base sur une étude de cas, une femme atteinte de la maladie d’Alzheimer au stade sévère qui, malgré ses troubles de mémoire importants et d’autres déficits cognitifs, se révèle être toujours en possession d’une connaissance fidèle d’elle-même. Toutefois, cette connaissance d’elle-même, ce sentiment d’identité seraient en adéquation avec l’identité de la personne avant la maladie, d’après ses propres résultats et ceux de ses proches, relevés en parallèle au moyen de questionnaires.
D’après Klein, on observerait ainsi une préservation du sentiment d’identité chez ces patients au stade sévère de la maladie d’Alzheimer. Il existerait une résistance particulière du noyau du Soi sémantique, de nos traits de caractère conscients, chez les malades atteints de troubles de la mémoire, comme dans la maladie d’Alzheimer.
L’explication de cette persistance de l’idée de soi cohérente s’expliquerait notamment par la relative préservation de la mémoire sémantique dans la maladie et notamment de la mémoire sémantique personnelle.
Ces troubles de la mémoire épisodique sont associés à une désorientation temporo-spatiale. La mémoire sémantique (mots, concepts, connaissance générale, sur le monde) est déficitaire mais mieux préservée que la mémoire épisodique.
Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement qui modifie le cours de la maladie. Les interventions proposées sont principalement d’ordre palliatif et n’ont qu’un effet limité sur les symptômes.
Certaines recherches s’orientent vers la thèse d’une maladie infectieuse. La maladie d’Alzheimer serait une affection à prion, tout comme la maladie de la vache folle. Afin de combattre la dégénérescence des neurones, des essais cliniques sont actuellement en cours pour tester un vaccin.
En parallèle, de nombreuses études sur des traitements non médicamenteux sont en cours, notamment menées par Hélène Amieva.