Compte-rendu de thèse - La coordination des systèmes de mémoire : modèles théoriques du comportement animal et humain

Publié le 13.12.2016
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compte-rendu thèse

La coordination des systèmes de mémoire : modèles théoriques du comportement animal et humain

 

« Durant ce doctorat financé par l'observatoire B2V des mémoires, nous avons réalisé une modélisation mathématique du comportement dans une tâche impliquant des sujets humains. La finalité est de proposer un ensemble d'équations mathématiques qui, une fois écrit dans un programme informatique, permet  de reproduire le comportement de sujets dans une tâche étudiant les mémoires.

 

Nous avons reproduit le comportement de sujets humains en combinant les modèles mathématiques de deux types de mémoire. La première mémoire est une mémoire dite de travail, c'est-à-dire celle que nous utilisons lorsque nous devons retenir, par exemple, des indications pour trouver notre chemin (tourner à droite, aller tout droit puis à gauche, etc.). La deuxième mémoire est une mémoire inflexible, c'est-à-dire celle que nous utilisons tous les matins pour nous rendre au travail: nul besoin de réflexion, nous connaissons le trajet par cœur, ce qui nous permet de choisir les directions sans y penser. Nous nous sommes intéressés à la transition entre ces deux comportements. Nous étudions cette capacité à exprimer d'abord le comportement d'une mémoire dite de travail, pour progressivement exprimer le comportement d'une mémoire dite procédurale.

 

En combinant ces deux types de mémoire selon différentes méthodes, nous avons ainsi pu générer des comportements qui reproduisent le comportement humain dans une expérience mettant en jeu ces deux types de mémoire. Une contribution méthodologique dans ce domaine a été de proposer pour la première expérience, une comparaison de ces modèles de manière exhaustive. Nous avons ainsi pu associer pour un sujet son comportement au meilleur modèle possible en comparant des modèles génériques de coordination de la mémoire issus de la littérature actuelle ainsi que notre propre proposition d'une interaction dynamique entre les mémoires.

 

Au final, c'est notre proposition d'une interaction au lieu d'une séparation stricte qui s'est avérée la plus efficace dans la majorité des cas pour expliquer le comportement des sujets. »

 

Guillaume Viejo